La rhinopharyngite (ou « rhume ») correspond à une inflammation du nez et du pharynx consécutive à une infection le plus souvent d’origine virale. Il existe ainsi plus de 200 rhinovirus différents ! L’infection par un de ces virus est très fréquente : à titre d’exemple, les enfants âgés de 6 mois à 6 ans ont en moyenne quatre à cinq rhumes par an, surtout en automne et en hiver. La rhinopharyngite est généralement bénigne mais elle peut se muer en maladie plus grave (bronchite, sinusite, otite…) en cas de surinfection bactérienne.
Adopter une série de bons réflexes peut déjà aider à limiter la propagation du virus et à se sentir mieux :
- Se laver ou se désinfecter les mains régulièrement ;
- Veiller à bien s’hydrater, surtout en cas de fièvre. Boire suffisamment aide le corps à bien fonctionner et contribuer à fluidifier les sécrétions et à en faciliter l’évacuation ;
- Eviter les substances irritantes pour les voies respiratoires, comme la fumée de cigarette ;
- Se reposer, mais aussi sortir prendre l’air, pour aider son système immunitaire à lutter contre l’infection ;
- Penser à bien aérer les pièces de la maison, afin de renouveler l’air ambiant ;
- Maintenir dans la chambre une température de 18 – 20°C ;
- Humidifier l’air de la chambre, éventuellement avec un diffuseur, car un air sec peut agresser les muqueuses des voies respiratoires.
Une série de solutions existent pour aider à soulager un nez encombré. La prise en charge consistera dans un premier temps à nettoyer les fosses nasales, avant éventuellement de décongestionner le nez.
1) Nettoyer les fosses nasales
Pour désobstruer votre nez ou celui de vos enfants, les flapules ou sprays de sérum physiologique seront vos meilleurs alliés ! Cette solution à base d’eau distillée stérile et de sel permet de fluidifer les sécrétions et de nettoyer les fosses nasales. Elle peut être utilisée dès la naissance, de manière préventive ou curative. Il suffit de l’injecter dans une narine puis dans l’autre. Demandez conseil à votre pharmacien quant aux bons gestes à poser pour administrer le produit.
Un traitement antimicrobien sous forme de gouttes peut compléter le nettoyage du nez.
2) Décongestionner le nez
Lorsque la congestion nasale persiste, on peut aider à déboucher le nez à l’aide de produits vasoconstricteurs ou de sprays hypertoniques.
- Les médicaments vasoconstricteurs ont pour effet de rétrécir les vaisseaux sanguins (on parle de « vasoconstriction »), ce qui aide à décongestionner le nez. Certains traitements associent le vasoconstricteur à d’autres substances actives comme des anticholinergiques (qui assèchent les sécrétions nasales), des antihistaminiques (en cas de rhinite allergique, par exemple) ou du paracétamol (qui peut aider à faire baisser la fièvre). Il existe par ailleurs des produits spécifiquement formulés pour les enfants. Dans tous les cas, l’utilisation de ces médicaments doit rester ponctuelle et limitée dans le temps. L’utilisation chronique de vasoconstricteurs est proscrite car elle peut mener à une « rhinite atrophique » (atrophie de la muqueuse nasale, qui n’est alors plus correctement irriguée). Ces produits sont en outre contre-indiqués chez les femmes enceintes ou allaitantes.
- Les solutions hypertoniques sous forme de sprays ont une concentration en sel supérieure à celle des cellules de notre organisme, ce qui crée une décongestion « mécanique », par appel d’eau. Ces formules 100% naturelles n’induisent pas d’effet d’accoutumance ni d’altération de la muqueuse nasale. Ici aussi, il existe des produits adaptés aux enfants. Certaines formules peuvent également être utilisées par les femmes enceintes ou allaitantes.