Varicelle : les bons gestes

Dans 95% des cas, la varicelle se développe avant l’âge de 15 ans. Presque tout le monde a donc présenté cette maladie dans son enfance. Il faut dire que la varicelle est extrêmement contagieuse. Elle se transmet par les gouttelettes de salive libérées dans l’air, par exemple en cas de toux et d’éternuements. Le contact direct avec le liquide provenant des vésicules (petites cloques sur la peau) peut également constituer un vecteur de transmission de la maladie, raison pour laquelle il vaut mieux ne pas laisser les enfants fréquenter la crèche ou l’école avant que les vésicules ne soient asséchées. La période d’incubation de la varicelle dure en moyenne de 10 à 21 jours et le virus peut être transmis un à deux jours avant que les premiers symptômes n’apparaissent. C’est autour de cette période que la contagiosité est maximale. 

La varicelle se manifeste par :

• - Des lésions cutanées. Au début, il s’agit de taches rouges qui apparaissent sur le thorax avant de s’étendre vers la tête. Après quelques heures, ces lésions se transforment en petites vésicules (cloques) remplies d’un liquide clair. Une dizaine de jours plus tard, les vésicules se couvrent de croûtes. En l’absence de grattage, les croûtes des vésicules séchées tombent sans laisser de cicatrice. Bon à savoir : tous les boutons de la varicelle n’apparaissent pas simultanément, certains débuteront encore quand les premiers apparus seront déjà presque secs.
• - Des démangeaisons intenses.
• - De la fièvre, de la toux et un malaise général, dans certains cas. La varicelle est une maladie bénigne mais les personnes avec un déficit du système immunitaire (en raison par exemple d’une autre maladie ou de la prise de certains médicaments) peuvent être atteintes d’une forme plus sévère de la maladie, avec des symptômes plus marqués et un risque accru de complications (pneumonie, méningite…). Par ailleurs, chez une femme enceinte non-immunisée, la varicelle peut être dangereuse pour le fœtus en début et en fin de grossesse. 

• - Faire baisser la fièvre à l’aide de paracétamol. N’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien quant aux doses à utiliser. À proscrire: l’ibuprofène et l’aspirine, susceptibles d’entraîner un risque de complications potentiellement graves en cas de varicelle. Si la fièvre persiste ou réapparaît, ou si l’état de votre enfant est très altéré, consultez votre médecin sans tarder.
• - Soulager les démangeaisons afin de prévenir les risques liés au grattage (cicatrices permanentes, surinfection des vésicules…). Les antihistaminiques sous forme de gouttes sont efficaces pour atténuer la sensation de démangeaison. Votre petit bout a moins d’un an ? Demandez alors son avis à votre médecin traitant au préalable. Dans tous les cas, évitez d’utiliser du talc, en raison d’un risque accru d’infection, ou de l’éosine, dont la couleur rouge peut masquer les signes de surinfection. Parfois, un bain rapide dans une eau tiède peut aider à soulager temporairement les démangeaisons. Pensez ensuite à tamponner sans frotter le corps de votre bout de chou pour l’essuyer. Veillez en outre à garder les ongles de votre enfant courts et à lui rappeler régulièrement de bien se laver les mains.
• - Désinfecter les vésicules à l’aide d’un spray adapté (si possible non alcoolisé) à appliquer directement sur les lésions infectées. N’hésitez pas à solliciter un avis médical si certaines lésions vous semblent très enflammées.
• - Assécher les vésicules avec une lotion ou un spray spécifiques. Ces produits renferment notamment des extraits d’avoine et d’oxyde de zinc. Ils doivent être appliqués deux fois par jour sur les vésicules et conviennent également aux bébés.
• - Prévenir la formation de cicatrices à l’aide de baumes à appliquer deux fois par jour sur une peau propre et sèche. Ces produits apaisent, protègent, aident à régénérer les zones lésées et ont un effet assainissant sur la peau.