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S'il y a bien un sujet sur lequel les fake news circulent, ce sont les vaccins. Retour sur trois idées fausses qui ont la vie dure.
Le vaccin contre la grippe ne contient aucune particule virale vivante. Il ne peut donc pas vous transmettre la grippe. Par contre, il se peut effectivement que vous soyez contaminé par le virus, alors même que vous avez été vacciné. Trois raisons peuvent expliquer cela :
Cette fausse rumeur date de 1998, année durant laquelle une étude du Dr Andrew Wakefield est publiée dans la revue The Lancet. Cette étude portait sur douze enfants et suggérait l'existence d'un lien possible entre l'administration du vaccin RRO et l'apparition de symptômes de l'autisme. Malgré le faible nombre de sujets examinés, cette étude a eu un vaste retentissement dans la presse internationale. D'autres études, portant quant à elles sur des milliers d'enfants et rejetant catégoriquement l'hypothèse du Dr Wakefield, n'ont hélas pas eu le même impact médiatique. Pas plus que les révélations, en 2011, d'un journaliste britannique du Sunday Times, Brian Deer, qui avait découvert des liens financiers entre Andrew Wakefield et un cabinet d'avocats représentant des parents d'enfants autistes en procès contre un fabricant du vaccin RRO.
Hélas, non. Ces dernières années, des épidémies de rougeole et de coqueluche refont surface chez nous, avec des décès à la clé. Or, il s'agit de deux maladies qui ont un taux de contagiosité parmi les plus élevés. En moyenne, on estime qu'une personne infectée par la rougeole en contaminera entre 15 et 20 autres, à peine moins pour la coqueluche. À titre de comparaison, un individu atteint de la grippe saisonnière ne transmettra le virus qu'à deux ou trois personnes. On l'aura compris, l'administration du vaccin RRO est une question de santé publique. Pour la rougeole, l'OMS (Organisation mondiale de la santé) fixe d'ailleurs très haut la barre de couverture vaccinale (pourcentage de la population vaccinée) à atteindre, à savoir 95 %. En-dessous, il existe un risque notable de résurgence d'épidémies de rougeole. En Belgique, on est loin du compte. Si la Flandre fait figure de bonne élève avec, pour 2017, une couverture vaccinale de 93 %, à Bruxelles, ce taux chute à 76 % et en Wallonie à 70 %.