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Troubles urinaires et prostate: des liens étroits

Les troubles urinaires chez l’homme sont souvent liés à une seule responsable : la prostate. Cette petite glande peut provoquer des gênes urinaires, des fuites, ou des envies pressantes, notamment avec l’âge. Pour faire le point, nous avons interrogé le Dr Mathieu Coscarella, urologue spécialisé dans les problèmes de prostate. Il nous éclaire sur les mécanismes en jeu, les examens utiles et les traitements adaptés.

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Quel est le rôle de la prostate et en quoi est-elle impliquée dans les troubles urinaires chez l’homme?

La prostate est une petite glande située juste sous la vessie. Son rôle principal ? Fabriquer et stocker une partie du liquide qui compose le sperme. Elle agit aussi comme un carrefour entre les voies urinaires et les voies sexuelles : un peu comme un aiguillage qui décide si ce qui sort est de l’urine ou du sperme.

Pour éviter de tout mélanger en consultation, j’utilise souvent une image simple : celle de l’abricot. Le noyau, c’est la partie centrale de la prostate, qui a tendance à grossir avec l’âge (c’est ce qu’on appelle l’hypertrophie bénigne). La chair autour, plus fine, peut - plus rarement - évoluer vers un cancer. Et la peau, elle, est traversée par les nerfs et vaisseaux qui commandent les organes génitaux externes.

En général, à partir de 50 ans, la prostate commence à changer. Sa partie centrale peut gonfler un peu, ce qui peut rendre le jet urinaire plus faible ou irrégulier. C’est souvent le premier signe qui amène à consulter.

Quels types de troubles urinaires sont liés à la prostate ?

D’un côté, on a les troubles de la miction/obstructifs : le jet est plus faible, on a parfois besoin de pousser pour uriner, ou encore l’urine sort en plusieurs fois, comme si quelque chose bloquait un peu le passage.

De l’autre, il y a les troubles du remplissage : sensation de ne pas avoir complètement vidé sa vessie, besoin d’aller plus souvent aux toilettes, y compris la nuit, parfois même avec un sentiment d’urgence ou des petites fuites involontaires.

Quand ces troubles s’installent sans être explorés, ils peuvent favoriser des complications comme des infections urinaires ou des prostatites aiguës, qui peuvent devenir chroniques si aucun bilan n’est fait à temps

Quels sont les principaux symptômes urinaires qui peuvent révéler un problème de prostate ?


En général, les symptômes que les patients identifient le plus facilement sont ceux qui impactent directement leur qualité de vie. Par exemple, un jet urinaire faible rend la miction plus longue et inconfortable. Quand la vidange de la vessie n’est pas complète, cela raccourcit le temps entre deux mictions : on se sent moins autonome dans la journée, et le sommeil peut être entrecoupé la nuit, avec plusieurs levers.

Et puis il y a le fameux sujet de la “dernière goutte” souvent évoqué en consultation d’urologie. Elle peut être liée aux troubles urinaires, bien sûr, mais aussi à quelques habitudes du quotidien : un individu trop pressé, un élastique de sous-vêtement un peu trop serré… D’où l’intérêt d’en parler franchement, pour faire la part des choses.
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À quel moment faut-il envisager un contrôle de la prostate et quels sont les examens les plus utiles pour surveiller son bon fonctionnement ?

Un check-up urologique de base repose généralement sur deux volets. Le premier est fonctionnel, il s’intéresse à la santé urinaire et sexuelle. Le second est oncologique, avec pour objectif principal le dépistage du cancer de la prostate.

Chez les hommes de plus de 50 ans, ce dépistage est recommandé. Il repose sur deux examens complémentaires : une prise de sang pour doser le PSA (antigène spécifique de la prostate) et un toucher rectal, qui tend peu à peu à être remplacé ou complété par une IRM de la prostate, notamment en cas de doute.

Certaines populations sont invitées à commencer ce dépistage plus tôt, notamment en cas d’antécédents familiaux de cancer de la prostate ou du sein, ou chez les hommes d’origine africaine ou afro-caribéenne, chez qui le risque est plus élevé.

Quels sont les traitements disponibles en cas de troubles urinaires liés à la prostate, et dans quelles situations une intervention est-elle envisagée ?

Un bon bilan initial est essentiel. Il permet avant tout de rechercher ce qu’on appelle les "cartons rouges", c’est-à-dire les pathologies sérieuses qu’il ne faut surtout pas laisserpasser. Une fois ces diagnostics éliminés, la prise en charge dépend surtout de l’impact des symptômes sur la qualité de vie du patient.

Quand les troubles sont liés au remplissage vésical — envies fréquentes, impérieuses, parfois difficiles à différer — on s’oriente vers un traitement visant à calmer une vessie trop active. Cela peut commencer par des médicaments comme les anticholinergiques ou les bêta-3 agonistes, et dans certains cas, aller jusqu’à des options plus spécifiques comme les injections de toxine botulique directement dans la vessie, ou encore la neuromodulation, une stimulation électrique de certains nerfs impliqués.

Les troubles obstructifs sont plus fréquents et sans doute plus étudiés. Le traitement suit une approche progressive, débutant par la phytothérapie, puis les alpha-bloquants, qui permettent de « dilater » la prostate. Si les symptômes persistent, on peut envisager une désobstruction chirurgicale, presque toujours réalisée par voie endoscopique, avec des techniques plus ou moins invasives, plus ou moins durables dans le temps.

Un point important à aborder en amont : désobstruer une prostate peut parfois avoir un impact sur l’éjaculation. Ce n’est pas systématique, mais cela doit être clairement expliqué, car cela compte beaucoup pour de nombreux patients. D’ailleurs, on observe actuellement un véritable essor des techniques mini-invasives, porté par une demande croissante des patients. Beaucoup privilégient aujourd’hui des traitements moins risqués et qui préservent au mieux leur fonction sexuelle. Et c’est tout à fait légitime

Quel message souhaiteriez-vous faire passer aux hommes qui hésitent encore à consulter pour des troubles urinaires ?

L’urologue dispose de l’expérience et des outils nécessaires pour transformer la subjectivité des symptômes rapportés en réalité clinique objectivée. Il n’est pas rare de rencontrer un patient qui s’est habitué à sa gêne au point de ne plus en mesurer l’impact réel — parfois, il est en souffrance sans le savoir.

Heureusement, les dernières années ont vu un véritable bond en avant dans les moyens diagnostiques comme dans les options thérapeutiques. Cela nous permet aujourd’hui de proposer des prises en charge plus personnalisées, adaptées aux besoins, aux priorités et aux préférences du patient. Une approche sur-mesure, presque à la carte.

Prostate : comment détecter les premiers signes et prévenir les complications?


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