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Il n’est pas facile de soutenir un proche en dépression… Comment réagir? Que lui dire? Que faire pour l’aider à en sortir? Voici quelques conseils.
Entre incompréhension et impuissance, l’entourage souffre lui aussi beaucoup. Le conjoint doit souvent assumer beaucoup de tâches. Pensez donc à trouver du soutien psychologique et pratique, afin de tenir le coup. Il existe notamment des groupes d’entraide.
Si vous suspectez une dépression, encouragez - avec douceur - votre proche à consulter son médecin généraliste. Le simple fait de ne pas se sentir en forme ou d’avoir d’autres symptômes peut être une bonne porte d’entrée à la consultation. À partir de là, le médecin généraliste pourra suggérer lui-même une éventuelle dépression. Auparavant, faites-lui part de vos observations, précieuses pour le diagnostic.
Les proches ont parfois des paroles maladroites, mal vécues par les personnes dépressives, qui se sentent jugées. Essayer de «pousser» la personne à faire des choses avec des phrases du type «Lève-toi, bouge-toi, vas te balader et ça ira mieux…» n’est pas une bonne idée. Pour une personne dépressive, même le fait de se lever et s’habiller peut s’avérer difficile. Mieux vaut être simplement présent, à l’écoute et créer un climat de confiance qui permette à la personne de se confier.
Accepter et reconnaître que votre proche souffre d’une véritable maladie sera déjà bénéfique pour lui. Comprendre sa maladie vous permettra aussi de mieux accueillir ses réactions.
Évitez de multiplier les «bons conseils» pour aller mieux. Par contre, n’hésitez pas à proposer une aide pratique: acheter ses médicaments à la pharmacie, le conduire à son rendez-vous chez le médecin… Toutefois, laissez-lui de l’espace. Il ne faut pas qu’il se sente infantilisé.
Les proches sont souvent les meilleurs observateurs sur la manière dont la personne dépressive fonctionne, sur l’évolution de son humeur... N’hésitez pas à communiquer avec le médecin.
Les envies suicidaires ne sont pas faciles à entendre. En outre, les proches ont parfois peur que le fait d’en parler favorise ce type de pensée. Au contraire, il ne faut pas hésiter à l’aborder si vous et votre proche vous sentez assez à l’aise car cela le soulagera. Acceptez son ressenti et évitez les phrases du type «Comment peux-tu penser à cela? Tu imagines ce que ressentiraient tes enfants», qui sont très culpabilisantes.
Le risque de suicide est réel en cas de dépression. C’est pourquoi il est important d’être vigilant à certains signes qui augmentent la probabilité d’un passage à l’acte:
Dans ces cas, parlez-en à son médecin.
Les enfants ont d’admirables ressources pour surmonter la dépression d’un parent. Mais si celle-ci dure longtemps, surtout en bas âge, elle peut avoir un impact sur le développement de sa personnalité, son rapport à l’autre… Il aura tendance à ne pas parler de ses problèmes pour ne pas alourdir le fardeau de son parent. C’est pourquoi il est essentiel que l’autre parent puisse créer des espaces de communication où l’enfant peut s’exprimer librement.
Article réalisé en collaboration avec le Dr Daniel Souery, psychiatre au Centre Européen de Psychologie Médicale Psy Pluriel.