La succion, chez l’être humain, est un réflexe inné. Déjà dans le ventre de leur maman, certains bébés sucent leur pouce ou un doigt dès le 4e mois. Une fois hors de ce milieu rassurant, les nouveau-nés cherchent à reproduire ce geste naturel qui leur confère une sensation de bien-être. Pas étonnant car la succion favorise la sécrétion d’endorphines, l’hormone du plaisir. Par ailleurs, jusque vers 5 ou 6 mois, votre bébé se nourrit exclusivement par succion, avant d’apprendre à mastiquer. Il est donc normal pour lui de reproduire cette action.
Dès sa naissance, votre bébé fera lui-même le choix de la sucette ou du pouce (ou se passera de l’un et l’autre). Ces deux objets de succion comportent chacun des avantages et des inconvénients.
La sucette
Le pouce
Dès l’âge d’un an, votre enfant va peu à peu abandonner sa sucette ou son pouce car il s’intéressera à d’autres choses, et il finira par arrêter complètement, entre 2 et 4 ans. Mais dès aujourd’hui, vous pouvez l’aider à se débarrasser de cette habitude en douceur, par quelques bons gestes…
1) Rassurez votre enfant
Puisque votre bébé utilise sa sucette ou son pouce pour se rassurer, proposez-lui une alternative, comme un doudou , qui le réconfortera, donnez-lui des gestes d’affection, soyez à l’écoute…
2) Encouragez-le
Surtout ne créez pas de tension autour de la sucette ou du pouce. Cela le stressera et il l’utilisera justement comme moyen de se calmer. Au contraire: encouragez-le et félicitez-le à chaque petit effort. Il abandonnera plus sereinement sa sucette ou son pouce. Si ce n’est pas suffisant, cherchez la cause de ce besoin de se rassurer par la succion. Essayez de comprendre le besoin que votre enfant comble: un déménagement? Une tension entre les parents?
3) Limitez la sucette à des moments ponctuels
Bébé pleure? Hop la sucette, et il se calme! Évitez cet usage systématique au risque de rendre votre petit bout dépendant. Laissez-le de temps en temps pleurer. Après tout, il a aussi besoin de s’exprimer. Consacrez la sucette pour des moments bien définis tels que l’endormissement, un rendez-vous stressant chez le docteur ou lorsque votre bébé est malade.
4) Responsabilisez-le
Vers ses 18 à 24 mois, votre enfant peut établir un raisonnement: ne lui imposez plus une décision, responsabilisez-le. Demandez-lui par exemple si, ce soir, il pense avoir besoin de sa sucette. Il sera fier de prendre cette décision, et rassuré de ne pas devoir y renoncer du jour au lendemain.