La luminothérapie est essentiellement employée pour contrer la dépression saisonnière. Celle-ci est causée par un manque de lumière du jour, typique de l’automne et de l’hiver. Zoom sur ce remède lumineux!

La luminothérapie est une méthode qui recourt à la lumière pour en compenser le manque, et bloquer la production de mélatonine, une hormone impliquée dans la régulation de l’humeur et du sommeil, que nous sécrétons en excès en automne et en hiver. Elle consiste à exposer les yeux à une lumière artificielle similaire à celle du soleil (mais sans infrarouges ni ultraviolets). En pratique, on s’expose 30 min environ tous les matins, peu après le lever. L’intensité recommandée est de 10.000 lux. Un médecin pourra cependant adapter l’usage en fonction de vos besoins et de l’intensité de votre type d’équipement. D’après une étude¹, la luminothérapie réduit les symptômes de la dépression saisonnière de 50% à 80%. Généralement, les premiers bienfaits se font ressentir après une semaine. Elle est efficace pour deux personnes sur trois².

Longtemps, les appareils de luminothérapie ont été réservés à l’usage des professionnels de la santé. Aujourd’hui, il est facile de s’en procurer en magasin, afin de bénéficier de la technologie chez soi. Pratique car on peut réaliser sa séance tout en vaquant à ses occupations (travail, lecture, repas…). Il existe deux options principales:

• les lampes et panneaux: dispositifs traditionnels de luminothérapie, à placer sur une table ou un bureau;
• les lunettes: idéales pour les personnes qui n’ont pas suffisamment de temps pour rester assises devant une lampe ou un écran.

La luminothérapie n’est pas néfaste pour les yeux en bonne santé. Par mesure de précaution, elle est par contre déconseillée aux personnes:

• ayant des problèmes oculaires (cataracte, rétinite pigmentaire, DMLA, glaucome…),
• ayant des maladies affectant la rétine (notamment le diabète à certains stades. Demandez l’avis de votre médecin),
• ayant certaines maladies psychiques provoquant des instabilités de l’humeur marquées (paranoïa, schizophrénie…),
• en cas de prise de médicaments photosensibilisants (comme les anti-inflammatoires lorsqu’ils sont pris de manière régulière).

Notez que les dispositifs de luminothérapie émettent généralement très peu d’ultraviolets. Mais ceux de mauvaise qualité sont susceptibles d’en générer davantage. Un conseil: veillez à ce que votre dispositif soit estampillé «CE», preuve qu’il répond aux normes européennes de sécurité. Si vous êtes tenté(e) par la luminothérapie, parlez-en à votre médecin et n’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien pour choisir un bon appareil.