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La syphilis est une infection sexuellement transmissible (IST) qui peut longtemps passer inaperçue. Or, ses complications peuvent être graves pour la santé. Ces dernières années, elle est en recrudescence. Un rappel sur la prévention et le dépistage est donc de mise!
La syphilis se développe en trois stades, dont les symptômes sont différents:
Quelques jours ou quelques semaines après la contamination, une petite plaie creuse appelée chancre, apparaît sur la partie du corps qui a été en contact avec la bactérie de la syphilis (le tréponème pâle). Il peut s’agir du pénis, du gland, des testicules, du clitoris, du vagin, de l’anus, du téton, du rectum, des lèvres, de la bouche ou de la gorge. Les particularités de ce chancre sont d’être indolore et de disparaître après 3 à 6 semaines (même sans traitement). C’est pourquoi il peut facilement passer inaperçu.
Plusieurs semaines ou mois après l’infection, des éruptions cutanées surviennent. Ces rougeurs se logent surtout au niveau des paumes des mains et de la plante des pieds, mais aussi sur la poitrine ou le dos. À ce stade encore, la syphilis peut ne pas être détectée. D’une part, car ces éruptions cutanées peuvent être confondues avec d’autres affections (rubéole, psoriasis…), raison pour laquelle la syphilis est surnommée «la grande simulatrice». D’autres part, car ces éruptions cutanées vont, comme le chancre, disparaître d’elles-mêmes. Rarement à ce stade, une méningite (ou neurosyphilis) peut se produire, particulièrement chez les personnes porteuses du VIH. Le système nerveux central est alors touché par la bactérie de la syphilis, ce qui engendre, notamment, d’intenses maux de têtes.
Après ces deux premiers stades, vient une longue période sans symptômes. Celles-ci peut s’étendre durant des années, voire des dizaines d’années, avant que les complications ne se manifestent.
Des complications graves apparaissent, sous la forme d’atteintes neurologiques ou cardiaques.
Généralement, en Belgique, les personnes sont diagnostiquées au stade 1 ou 2. Il est extrêmement rare de découvrir la maladie au stade 3. La syphilis peut être diagnostiquée à l’aide d’une simple prise de sang. Pour être certain que la bactérie soit détectée, il est conseillé d’effectuer cet examen 3 mois après la prise de risque. Souvenez-vous que les symptômes de la maladie peuvent passer inaperçus. Il est donc possible d’être porteur de la syphilis sans le savoir…, ce qui augmente le risque de contaminer un(e) ou plusieurs partenaires sexuel(le)s. Le dépistage a donc toute son importance. Ces dernières années, la syphilis est en recrudescence, surtout dans le milieu homosexuel mais pas uniquement.
La maladie peut être traitée facilement par une à trois injections intramusculaires de pénicilline (un antibiotique), en fonction du moment présumé de l’infection. En cas d’allergie à la pénicjlline, d’autres antibiotiques sont disponibles.
La syphilis peut être transmise lors de contacts sexuels non protégés (vagin, bouche, anus, pénis), même sans qu’il n’y ait forcément de pénétration. Le chancre ainsi que les éruptions cutanées sont très contagieux, par simple toucher. La bactérie peut également se transmettre par le sang (partage de seringues contaminées) ou d’une mère à son enfant.
Le meilleur réflexe est de se protéger en utilisant le préservatif, lors de tout rapport sexuel. Évitez également tout contact avec un chancre ainsi que des éruptions cutanées. Et en cas de prise de risque, se faire dépister et protéger son, sa ou ses partenaire(s).