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Quand on parle de douleur, il faut avant tout distinguer la douleur aiguë de la douleur chronique car celles-ci ne sont pas prises en charge de la même façon.
La douleur aiguë est un signal d’alarme du corps. Elle est immédiate, brève et sert à alerter votre organisme d’un danger. Si la douleur est vive, elle est limitée dans le temps et répond souvent bien à l’arsenal de traitements antidouleurs dont nous disposons.
La douleur chronique, par contre, s’installe dans la durée. On parle de douleur chronique lorsque celle-ci se manifeste quotidiennement durant plus de trois mois et qu’elle persiste malgré les tentatives de traitement. La douleur perd alors son rôle de signal d’alarme et devient une maladie en tant que telle, qui s’auto-entretient.
Lorsqu’elle devient chronique, la douleur n’est plus qu’une facette d’un véritable syndrome douloureux chronique, qui altère fortement la qualité de vie de la personne: elle dort mal, s’isole, développe de l’anxiété et des troubles dépressifs, ainsi que souvent une véritable peur de bouger car chaque geste la fait souffrir. Du coup, elle perd peu à peu sa musculature, sa condition physique... Les activités et les relations de la personne sont profondément affectées. Souvent, elle finit par arrêter de travailler.
Une douleur chronique ne peut pas être soignée uniquement avec des médicaments. Une prise en charge multidisciplinaire dans un centre de la douleur est nécessaire, avec l’intervention de divers médecins, d’un(e) infirmier(-ère), d’un(e) psychologue, d’un(e) kinésithérapeute, d’un(e) ergothérapeute, d’un(e) assistant(e) sociale… pour prendre en charge tous les aspects du syndrome. On y encourage les patients à participer à des thérapies de groupe, par exemple sur l’acceptation de la douleur, ainsi qu’à développer des moyens de calmer soi-même sa douleur grâce à des thérapies cognitivo-comportementales comme le mindfulness, la sophrologie ou la relaxation par auto-hypnose, plutôt que de recourir à des antalgiques. L’objectif est de donner le plus d’outils possible au patient pour qu’il puisse peu à peu retrouver une qualité de vie correcte et reprendre ses activités. La douleur ne disparaît généralement jamais complètement mais le patient peut apprendre à vivre avec de manière sereine. Pour bénéficier de cette prise en charge, il faut que votre médecin vous réfère vers l’un des 35 centres multidisciplinaires de la douleur en Belgique.
Dès qu’une douleur apparaît, il est important de bien la prendre en charge car si on ne parvient pas à la soulager efficacement, elle risque de s’installer et de devenir chronique. À ce niveau, les douleurs post-opératoires sont un facteur de risque important. C’est pourquoi les soignants sont particulièrement vigilants à les prendre en charge pendant l’hospitalisation et à poursuivre lors du retour à domicile. La discussion avec votre pharmacien est primordiale.
Si vous souffrez déjà d’une douleur chronique et que vous devez subir une intervention, veillez à en informer l’anesthésiste car il se peut que les analgésiques classiques ne soient pas efficaces sur vous.
En Belgique, près d’un Belge sur 4 (1) souffre de douleurs chroniques et, souvent, il met des années avant d’être pris en charge correctement dans un centre de la douleur. Une douleur aiguë après une opération par exemple est censée durer 2 à 3 semaines. Mais si celle-ci persiste, elle ne sera considérée comme «chronique» qu’à partir de 3 mois. Pendant ce laps de temps, le patient est livré à lui-même. Or, c’est précisément à ce moment-là que s’installe la chronicisation de la douleur. C’est pourquoi certains centres ont développé des consultations de douleur subaiguë, afin de prévenir la chronicisation ou, en tout cas, de la prendre en charge au plus tôt. N’hésitez pas à y recourir si vous souffrez d’une douleur qui se prolonge au-delà de la normale.