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Si vous souffrez d’une douleur aiguë intense, il se peut que votre médecin vous prescrive des «opioïdes» (codéine, tramadol, morphine). Avec ces médicaments très puissants, il est essentiel de suivre la prescription à la lettre!
Les antidouleurs opioïdes sont des dérivés de l’opium. Ils agissent sur le système nerveux central. Ils peuvent être donnés sous différentes formes: comprimés, sirops, patchs, vaporisateurs nasaux, injections...
On distingue :
À la différence des opioïdes faibles, les opioïdes forts n’ont pas de plafond: il est toujours possible d’augmenter les doses pour plus d’effet. Par contre, vous augmentez en même temps leurs effets secondaires.
Les opioïdes ne sont pas des médicaments anodins. Ils nécessitent une prescription médicale car ils peuvent induire un phénomène de dépendance ainsi que de tolérance (besoin d’une dose plus forte pour obtenir le même effet), s’ils sont mal utilisés.
Les opioïdes, même faibles, provoquent aussi pas mal d’effets secondaires assez désagréables au quotidien: constipation, nausées, vomissements, fatigue, somnolence, difficultés de concentration, bouche sèche, transpiration...
C’est pourquoi il est conseillé d’éviter au maximum leur utilisation lorsque c’est possible. Votre médecin étudiera avec vous la balance risque-bénéfice.
S’ils sont mal utilisés ou à l’excès, les morphiniques peuvent aussi provoquer un autre type d’effet secondaire, appelé hyperalgésie. Un phénomène de sensibilisation à la douleur se produit, ce qui fait que la personne éprouve une douleur exacerbée par rapport à un stimulus douloureux, voire à une stimulation normalement non douloureuse, comme un effleurement (allodynie).
On vous a prescrit un médicament opioïde pour une douleur postopératoire? Pas de panique! À partir du moment où vous suivez votre prescription à la lettre, avec une limitation de leur prise dans le temps, vous ne risquez pas de développer une dépendance. Soyez vigilant(e) sur la façon dont vous devez prendre les médicaments, à quel moment de la journée et surtout la durée de prise. N’hésitez pas à reposer la question à votre pharmacien. Un usage ponctuel de quelques jours ne pose pas de problème. Mais il arrive très souvent que les patients terminent la boîte de 60 gélules qu’on leur a prescrite alors qu’ils n’avaient besoin d’en prendre que quelques jours. Et c’est là que peuvent apparaître des phénomènes de dépendance.
L’utilisation des morphiniques au long cours, pour des douleurs chroniques, est fortement déconseillée. Seule exception: chez les patients cancéreux, où ils sont précieux pour soulager les douleurs souvent très fortes. Dans ce cas, le médecin évalue la balance risque-bénéfice en fonction du niveau de douleur, la qualité et l’espérance de vie probable. Dans le cadre de métastases osseuses, le risque de dépendance n’est pas le premier problème!
Si un traitement morphinique est prescrit, il convient de faire régulièrement le point avec votre médecin sur ses bénéfices et ses inconvénients afin, le cas échéant, de diminuer les doses ou de changer d'approche.
Certains effets secondaires peuvent être pris en charge grâce à des médicaments ou même de simples bons gestes au quotidien.
N’hésitez pas à parler de vos symptômes à votre pharmacien. Il a un rôle crucial pour vous aider à les réduire.