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Environ une femme sur dix serait touchée par l’endométriose. Pourtant, cette maladie gynécologique chronique reste encore assez méconnue et une série d’idées reçues – souvent erronées – circulent à son sujet. La preuve par quatre, avec ces fausses croyances que nous allons nous atteler à démonter…
Faux! Il s’agit de douleurs bien réelles, dont on connaît maintenant le mécanisme sous-jacent. Au cours du cycle menstruel, l’endomètre (la muqueuse qui tapisse l’intérieur de la cavité utérine) s’épaissit sous l’effet des œstrogènes en vue d’une potentielle grossesse. En l’absence de fécondation, l’endomètre est normalement amené à se fragmenter et se détacher de la cavité utérine avant d’être éliminé de l’organisme: ce sont les règles.
Chez certaines femmes, en raison probablement de particularités anatomiques, de prédispositions génétiques et/ou de facteurs environnementaux, des fragments d’endomètre refluent via les trompes de Fallope vers la cavité abdominale et viennent se greffer à des organes situés en dehors de l’utérus, le plus souvent dans le petit bassin, sur les organes génitaux (notamment les ovaires), la vessie ou les intestins.
À l’instar de l’endomètre utérin, ces petits implants sont sensibles aux hormones féminines, et en particulier aux œstrogènes. À chaque cycle menstruel, les lésions se développent et saignent, renforçant le processus d’inflammation chronique.
L’endométriose peut ne pas entraîner de symptômes. Mais chez la majorité des femmes atteintes, la maladie se manifeste par des douleurs liées aux cycles menstruels, avec un pic d’intensité au moment des règles.
Faux! Il est vrai que les règles s’accompagnent fréquemment de symptômes douloureux, Cependant, en cas d’endométriose, ces douleurs des règles présentent une série de particularités:
Faux, mais… La moitié des femmes qui souffrent d’endométriose peuvent éprouver des difficultés à tomber enceinte. C’est d’ailleurs souvent comme cela que se fait le diagnostic d’endométriose, lors d’une consultation concernant des difficultés à concevoir.
Néanmoins, une prise en charge adaptée permet généralement aux patientes qui ont une envie d’enfant de mener leur projet à bien. Pour cela, mieux vaut ne pas laisser le problème évoluer trop longtemps et agir rapidement en cas de difficulté à concevoir.
En pratique, un premier point médical est généralement proposé aux patientes après six mois de tentatives infructueuses. En cas d’entrave à la conception, le recours à des techniques de PMA (procréation médicalement assistée) est généralement envisagé. Si des problèmes peuvent survenir lors de la conception, la majorité des grossesses se passent ensuite normalement et ne nécessitent pas de suivi particulier.
Faux! Une prise en charge est possible, et même souhaitable! Il existe des traitements qui permettent de soulager les symptômes liés à l’endométriose et, dans certains cas, de freiner l’évolution de la maladie. Bon à savoir: plus la maladie sera prise en charge de manière précoce, plus ces traitements seront efficaces.
Le traitement hormonal de l’endométriose vise à bloquer l’ovulation. Il s’agit le plus souvent d’un contraceptif (pilule, stérilet hormonal...).
Quand le traitement hormonal perd de son efficacité avec le temps, qu’il est mal toléré ou qu’il devient incompatible avec un projet de grossesse, une opération chirurgicale peut être proposée pour libérer les trompes et ôter les différentes adhérences. Mais des récidives sont parfois possibles.