Le guide du bon usage des antidouleurs : toutes les réponses aux questions fréquentes ?
Comment choisir son antidouleur ? Sous quelle forme galénique est-il le plus efficace ? Peut-on alterner un antidouleur et un anti-inflammatoire ? Quels sont les effets secondaires et les contre-indications d’un antidouleur avec un traitement médical ? Vous trouverez toutes les réponses à ces questions (entre autres) dans ce guide du bon usage des antidouleurs.
Comment choisir son antidouleur ?
Pour soulager les douleurs légères à modérées, deux types d’antidouleurs sont essentiellement proposés en vente libre : le paracétamol et les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène), et aspirine (acide acétylsalicylique). Leurs effets secondaires sont bien connus et bien maîtrisés à condition de bien respecter les recommandations en termes de dosage maximum et du nombre de prises sur une courte période.
Paracétamol
Le paracétamol prend en charge un large spectre de douleurs et présente le moins de risques pour la santé. On l’utilise notamment en cas de maux de tête, d’état grippal, de courbatures ou de mal au dos liés à une activité physique.
Ibuprofène
L’ibuprofène apaise les douleurs liées à une inflammation. On les reconnaît aux symptômes de gonflement, de rougeur, d’irradiation, de chaleur qui les accompagne. Il est efficace en cas d’angine (gorge rouge et chaude) de crampes menstruelles, de rage dentaire, entre autres.
Si après quelques jours, les douleurs persistent ou s’aggravent, contactez votre médecin. Il diagnostiquera la cause sous-jacente et prescrira un traitement adapté.
Peut-on alterner différents types d’antidouleurs ?
Il est possible d’alterner les prises de paracétamol et d’ibuprofène en cas de forte douleur, à condition de respecter le nombre de prises et leur intervalle. Alterner ne veut pas dire remplacer, sans cela on n’obtiendrait pas la dose recommandée pour un soulagement efficace. Concrètement, on prend maximum 4 fois par jour du paracétamol et 3 fois par jour de l’ibuprofène en respectant un intervalle de 6 heures entre la prise de la même molécule.
Existe-t-il un risque d’accoutumance aux antidouleurs en vente libre ?
Les antidouleurs classiques ne contiennent pas d’opiacés. Ils ne présentent donc pas de risque d’accoutumance physique. Il existe cependant des formules qui associent le paracétamol à la codéine ou à la caféine. Celles-ci, en particulier la codéine, peuvent créer un effet d’accoutumance (seulement sur prescription). Pour savoir si votre antidouleur en contient, vérifiez la liste des ingrédients figurant sur l’emballage ou la notice ou demandez à votre pharmacien.
Quelle différence entre un antidouleur en vente libre et sur prescription ?
Les antidouleurs sur ordonnance prennent en charge les douleurs plus sévères. Soit ils présentent la même molécule, mais en plus forte concentration, soit ils contiennent des molécules plus actives comme le tramadol et la codéine (palier 2 de la douleur), l’oxycodone, le fentanyl et la morphine (palier 3).
Ces médicaments présentent un risque d’accoutumance, car ils modifient la perception de la douleur et produisent des effets euphorisants.
Sous quelle forme galénique l’antidouleur est-il le plus efficace ?
Comprimés à avaler avec un verre d’eau ou à laisser fondre sous la langue, pastilles effervescentes, sirop, suppositoires… La forme galénique de l’antidouleur peut influer sur la rapidité d’action et les effets indésirables.
- La forme effervescente agit le plus vite, entre vingt minutes à une demi-heure. Malheureusement elle est contre-indiquée pour les personnes qui suivent un régime sans sel, celles en insuffisance rénale ou qui souffrent d’hypertension, car elles contiennent du sel. Si l’on prend la dose maximale par jour, soit 4 g de paracétamol, les prises de sel dépassent plusieurs grammes.
- Les comprimés à avaler avec un verre d’eau peuvent mettre une heure avant de commencer à agir.
- Les suppositoires sont utiles en cas de nausées et de vomissements, mais déconseillés en cas de diarrhée.
- Le sirop reste la forme galénique la plus recommandée pour les bébés. Attention de garder toujours la pipette d’origine du médicament. Les pipettes ne sont pas interchangeables.
- Un gel ou une crème antidouleur peut soulager les douleurs musculaires ou articulaires localisées.
Certaines formulations sont conçues pour agir plus rapidement. Ainsi, des firmes ont adjoint des petites molécules qui agissent comme des vecteurs de rapidité de la molécule antidouleur ou des formes liquides dans la gélule. Leur nom est associé avec « Flash », « Fast »… Votre pharmacien est là pour vous conseiller et vous guider.
Quels sont les effets secondaires des antidouleurs en vente libre ?
Les effets secondaires des antidouleurs peuvent varier d’une personne à l’autre, en fonction de facteurs tels que la dose, la durée d’utilisation, les interactions médicamenteuses et la sensibilité individuelle. Voici une liste non exhaustive en fonction de la molécule :
1. Paracétamol
- Lésions hépatiques (en cas de surdosage ou de fragilité au foie due à une consommation d’alcool trop élevée).
- Réactions allergiques cutanées (rare).
2. Anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène)
- Irritation de l’estomac et ulcères gastriques, car la molécule altère la couche protectrice de l’estomac.
- Augmentation de la pression artérielle.
- Risque accru de saignement gastro-intestinal.
- Insuffisance rénale aiguë (dans les cas de surdosage ou d’utilisation prolongée).
- Risque de photosensibilité au soleil et réactions allergiques.
3. Antidouleurs topiques (crèmes, gels)
- Réactions cutanées allergiques (rougeurs, démangeaisons, éruptions cutanées).
- Irritation cutanée locale.
Les antidouleurs sont-ils compatibles avec un traitement médical ?
D’autre part, si vous observez les symptômes suivants après avoir démarré un nouveau traitement ou la prise d’un antidouleur, informez rapidement votre médecin ou votre pharmacien :
- Nausées
- Étourdissements
- Somnolence excessive
- Transit intestinal modifié
- Irritation cutanée
D’autres questions en tête ? Rendez-nous visite en pharmacie, nous sommes à votre disposition pour y répondre.
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