Quand utiliser des antidouleurs?

Lorsqu’on a mal, le premier réflexe est de plonger la main dans l’armoire à pharmacie. Toutefois, les antidouleurs ne sont pas des bonbons! Certains nécessitent un avis médical et même les antidouleurs en ventre libre doivent être pris avec précaution…

Si vous ressentez une douleur, il est important de la soulager au plus vite. N’attendez pas sous prétexte que la douleur n’est pas encore «assez forte». Le médicament sera plus efficace si vous le prenez immédiatement, à une dose suffisante. Toutefois, les antidouleurs ne sont pas des bonbons! Ils doivent être pris avec précaution…

Nous disposons tous dans notre petite pharmacie maison d’antidouleurs sans ordonnance et il est facile de s’en procurer à la pharmacie. Il s’agit essentiellement du paracétamol et des anti-inflammatoires non stéroidiens (AINS), tels que l’aspirine et l’ibuprofène. Ces médicaments sont très utiles en cas de douleurs aiguës d’intensité légère à modérée, telles qu’une rage de dents, des règles douloureuses, des courbatures…, à condition que celles-ci soient brèves.

En outre, il est essentiel de bien respecter les doses recommandées, l’intervalle entre les prises, ainsi que les précautions d’usage. En effet, même le paracétamol peut s’avérer toxique dans certains cas. Les anti-inflammatoires ont quant à eux beaucoup de contre-indications et doivent être pris sur une durée très limitée. (En savoir plus)

Lisez donc bien la notice et demandez conseil à votre pharmacien.

Quel que soit l’antidouleur que vous prenez, il ne doit pas être poursuivi à long terme sans avis médical. Cessez de le prendre dès que la douleur a disparu et prenez contact avec votre médecin si la douleur persiste, qu’elle s’intensifie, s’étend, se déplace ou s’accompagne d’autres symptômes (fièvre, saignements, gonflements…).

Il vous reste un fond de boîte d’antidouleurs sur ordonnance que votre médecin vous avait prescrits dans le passé? Surtout n’y ayez pas recours sans avis médical! Les antidouleurs sur prescription, qui sont des morphiniques, sont plus puissants, mais aussi potentiellement plus dangereux. Ils entraînent en outre des effets secondaires non négligeables et ils peuvent provoquer un phénomène de dépendance et de tolérance (besoin d’une dose plus importante pour le même effet) si vous les prenez plus longtemps que ce qui est prévu.

Pour garantir leur efficacité et réduire au maximum leurs effets indésirables, ils doivent toujours faire l’objet d’une discussion avec votre médecin et il faut régulièrement réévaluer leur nécessité.

Évitez aussi absolument de passer ces antidouleurs à une autre personne, même si elle semble souffrir du même problème pour lequel on vous les avait prescrits. Cette personne a peut-être d’autres soucis de santé ou elle prend d’autres médicaments qui pourraient rendre le produit potentiellement dangereux pour elle.

Si les médicaments antidouleurs sont des moyens précieux pour soulager la douleur, n’oubliez pas que d’autres traitements peuvent vous soulager, comme l’application de chaud ou de froid, le repos, l’élévation et la compression en cas de blessure musculaire…